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Résidents frontaliers : Ca bouge au Luxembourg

Posté le 8 juillet 2022

Le Luxembourg comptait 576 249 habitants au 1er janvier 2016. La nouvelle est tombée il y a quelques jours, mais on s’en doutait déjà bien avant. Au rythme de croissance connu depuis quelque temps (+12 700 habitants en 2013, +13 300 en 2014 et +13 200 en 2015), nous allons très prochainement dépasser le seuil de 580 000 habitants.

Le Grand-Duché se fait remarquer par le taux de croissance démographique le plus élevé de l’Union européenne, et cela fait des années que ça dure. Depuis 2010, la croissance annuelle a toujours été supérieure à 2 %. En 2015, elle a été de 2,34 % (c’est comme si la population de la France métropolitaine augmentait d’un million et demi d’habitants par an), soit le deuxième taux le plus élevé jamais atteint (+2,44 % en 2011).

Sur les 13 300 nouveaux habitants comptés en 2015, le pays en doit 2 100 (16 %) au comportement naturel et 11 200 (84 %) au solde migratoire. Il est bien connu que sans l’immigration, la population grand-ducale accuserait non seulement un solide coup de vieux, mais la tendance serait à la baisse depuis longtemps.

Dire que le solde migratoire est largement positif, c’est une chose; savoir que ce chiffre résulte en fait d’un formidable va-et-vient à nos frontières, c’en est une autre. L’année passée, en effet, plus de 23 800 personnes sont fraîchement arrivées au Luxembourg, tandis que plus de 12 600 autres ont plié bagage et sont parties. Provisoirement ou pour de bon, on ne le sait pas.

Sur les cinq dernières années, nous avons accueilli 108 000 personnes et dit au revoir (ou adieu) à 54 000 autres.

Les trois premières nationalités étrangères représentées sont toujours les Portugais (93 100), les Français (41 700) et les Italiens (20 300), ces derniers étant talonnés par les Belges (19 400).

Le graphique nous confirme cette importante progression des «francophones». Ce n’est évidemment pas un journal comme Le Quotidien, seul titre luxembourgeois payant de langue française, qui s’en plaindrait. Si le terme francophone est ici mis entre guillemets, c’est que l’Italie comme le Portugal ne sont pas membres de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). Mais les deux pays ont une tradition très ancienne de pratique de la langue française et les francophones s’y comptent par millions.

Tous ces chiffres, et bien d’au tres encore, sont disponibles et facilement consultables sur le site du Statec (www.statistiques.public.lu).

On y apprend plein de choses, en effet. Par exemple, que notre population continue à vieillir, même si les jeunes de moins de 15 ans (95 000) n’ont jamais été aussi nombreux : depuis 2001, le poids relatif des «65 ans et plus» est en effet passé de 13,9 % à 14,2 % et le nombre des «75 ans et plus» est passé de 25 000 à 39 000 personnes.

Autre phénomène intéressant : le regain d’intérêt pour nos villes. En quinze ans, la population cumulée des 10 villes les plus importantes du Luxembourg a augmenté de 35 %, tandis que celle des autres communes n’a augmenté que de 28 %. C’est assez significatif pour être souligné.